Pas plus tard que jeudi dernier, j’ai assisté à la montée des marches de Julia Roberts lors du 69e Festival International du film de Cannes. Voui voui, j’y étais ! Je l’ai vue comme je te vois 🙂 !
À bientôt 50 ans, Julia continue de mériter pleinement son titre de Pretty Woman. Elle est absolument sublime. Et c’est peu de dire qu’elle a enflammé le tapis rouge. La comédienne a été accueillie, acclamée, ovationnée comme l’aurait été une déesse de l’Olympe, véritablement.
Il faut dire que c’est la première fois que Julia foulait le sol de la Croisette. Alors, forcément, ça se fête. Le reste de l’équipe de Money Monster – le film qu’elle venait présenter, réalisé par Jodie Foster, et dont elle partage l’affiche avec George Clooney – est même restée en retrait le temps que Santa Julia, telle une offrande sacrée, prenne élégamment la pose devant les photographes la mitraillant.
Juste avant elle, sont passées sur l’escalier cramoisi : Naomi Watts, Eva Longoria, Elsa Zylberstein, Natacha Régnier, Susan Sarandon, Jessica Chastain, Julianne Moore… Mais aucune, il faut le reconnaître, n’avait l’aura et l’éclatante présence de Mlle Roberts. Quant à moi (dont tu commences à connaître le tempérament de midinette parfois 🙂 ), je dois dire qu’assister à cet instant cannois d’importance et me trouver à quelques mètres de cette icône hollywoodienne, cela m’a procuré de belles et puissantes émotions. Je me souviendrai longtemps de ce moment…
Or donc puisqu’on parle d’elle, je voudrais partager avec toi une réflexion que je me suis toujours faite concernant Julia Roberts : cette femme est une sacrée coach de confiance en soi ! En effet, elle n’est pas belle dans le sens classique du terme. Son visage est asymétrique. Sa bouche est trop grande, toute remplie de dents immenses. Ses yeux sont tout petits. Son nez est fort long et bizarrement relevé au bout, et ses narines n’ont pas un très joli dessin. Ses genoux sont légèrement en dedans. Sa haute taille lui donne un côté grand cheval. Bref, quand tu la morcèles, tu obtiens des éléments qui, pris séparément, sont absolument imparfaits.
Mais, et c’est un mais majuscule, lorsque tu joins tous ces éléments imparfaits, tu obtiens une femme absolument irrésistible (en plus d’obtenir un formidable animal de pellicule, à la cinégénie indiscutable).
C’est un constat rassurant. Parce que trop souvent, nous les femmes, on a tendance à se disséquer le corps ou la psyché pour ne mettre en lumière que nos défauts, qu’ils soient physiques, moraux ou intellectuels. Ça peut même devenir une obsession. On ne voit plus que ça : notre cul ceci ou nos cuisses cela ou notre nez comme ci ou nos seins comme ça ou notre whatever (mettre ici le complexe qui te turlupine le plus). En faisant ça, on réduit l’entièreté de notre identité à ce(s) défaut(s) qui nous hante(nt).
Je ne vais pas te ressortir le proverbe éculé selon lequel il faut transformer son complexe en atout parce que ça, c’est un truc toujours facile à dire et toujours très dur à faire !
Mais si on essayait quand même ? Et si demain, en se regardant dans la glace on se disait : «Non, je ne veux plus limiter ma perception de moi à mon cul – ou à mes cuisses ou à mon pif ou à mes nichons ou à mon whatever (remettre ici le complexe qui te turlupine le plus). J’ai en moi 1001 beautés/qualités qui peuvent pallier cet élément, que mes yeux déformés prennent pour un défaut rédhibitoire. Je suis moi. Je suis unique. Ce que je fais dans ce monde, il n’y a que moi pour le faire de cette façon. Il est donc urgent que je sois unie avec moi-même, que je ne me dévalorise plus, et que je cesse de me disséquer cruellement comme une souris sur une table de laboratoire. »
Et puis, va savoir, peut-être que Julia Roberts a longtemps complexé à mort sur son sourire à la Fernandel. Ou sur ses petits yeux. Ou sur son grand pif. Jusqu’au jour où elle a fait fi de ce genre de freins et où elle s’est mise en marche vers son destin, bille en tête, avec la conscience que ce sont les défauts autant que les qualités qui rendent chaque être humain unique.
Alors ça vaut le coup de suivre son exemple, non ?
Tu veux ? On essaye ? On commence demain ?
bravo Julia,bravo Sophia, bravo Claudia!!!Ah oui elles sont tout simplement belles belles belles. Elles donnent du goût à la féminité assumée pleinement.
Je fais par exemple, une cure de cinéma « italien « et c’est enchanteur car les femmes jolies ou non sont des FEMMES.
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J’ai adoré ton article !!!
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Merci Lydie !!!!
❤ ❤ ❤
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A reblogué ceci sur bertrandgaspel.
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