Il y a quinze jours, c’était le grand drame sur la planète Carole-Anne puisque la demoiselle ne rentrait plus dans son pantalon-étalon après les bombances des fêtes.
Nous voici quinze jours plus tard. Vais-je te reparler de mon pantalon-étalon ? Oui et non (comme tu le verras en regardant la vidéo plus bas).
Mais je dois rajouter quelques réflexions qui me sont venues pendant que je montais cette vidéo.
Depuis deux ans, ma vie a subi pas mal de secousses, de rebondissements, de chocs. Certains très bénéfiques, d’autres plus éprouvants. Mon corps a accompagné ce changement puisque, lui aussi, il s’est modifié. Mon pantalon-étalon ne fermait plus après les fêtes mais il me faisait déjà la gueule avant les fêtes. Je suis témoin, depuis deux ans, d’un arrondissement de mes hanches, de mes cuisses, de mes seins. Mon chéri s’en trouve ravi. Moi moins. Pourtant, il y a deux choses que je réalise.
La première, c’est que cet « épanouissement » (note bien les guillemets !) de ma chair est la conséquence de la normalisation, de plus en plus et de mieux en mieux, de ma manière de m’alimenter. Grosse, je mangeais de tout, tout le temps. Maigre, je ne mangeais rien, jamais – ou si peu. Je suis en « mise au point » de mon poids d’équilibre parce que je suis aussi en mise au point de mon alimentation d’équilibre.
Manger avec équilibre, pour moi cela signifie manger à ma faim, ce dont j’ai envie (de préférence des produits sains), en m’arrêtant quand je sens que je suis rassasiée, et en écoutant ma gourmandise. Cela veut dire aussi profiter des fêtes, des restaus, des occasions spéciales (ce qu’on appelle communément les « écarts », mais je déteste ce terme qui appartient trop au champ lexical du régime) sans une once de culpabilité et sans avoir à me foutre à des diètes spartiates derrière. Cela veut dire enfin laisser mon corps vivre, respirer, fluctuer, changer à sa guise, sans gavage ni affamement.
La seconde chose que je réalise, c’est que je suis contente, finalement, que mon corps se soit modifié. Il exprime le changement qui, depuis deux ans, est advenu à l’intérieur de moi. L’inside et l’outside sont, en quelque sorte, raccord. Et bizarrement, je me reconnais mieux dans mon corps quand il est un peu plus rond. Soyons clairs, mon obsession de minceur s’insurge contre ça, elle cherche à me convaincre que la seule vraie moi valable, c’est celle qui fait 58 kilos. Mais le noyau dur de mon identité profonde, lui, sait que je révèle plus authentiquement mon moi sauvage véritable quand je pèse dix kilos de plus.
Pardon si je parle beaucoup et souvent de poids, de kilos, de minceur… Tu sais, je reviens de loin. Forcément, ça laisse des traces. La névrose de la balance, c’est un truc qui fait partie de moi, c’est comme ça. Mais plus ça va et mieux je gère. Et mieux je vis.
Je t’embrasse et je te retrouve la semaine prochaine pour aborder d’autres sujets 🙂 .