LA NUIT QUAND IL PLEUT…| Textes poétiques

pluie

De 1997 à 2001 je suis sortie avec un garçon prénommé David. Je l’avais dans la peau, comme on dit. Notre histoire ne s’est pas exactement bien finie et la rupture a été un peu brutale. Il faut bien qu’amours de jeunesse se passent. Mais à quelque chose malheur est toujours bon et David me servit de muse puisque pour lui j’ai écrit à l’époque les deux textes qui suivent.
Dis-moi s’ils te plaisent…

Je t’embrasse.

L’ORAGE

J’aime la chaleur d’avant l’orage
Tout paraît assommé

Alors
Comme le premier violon d’une symphonie
Les feuilles s’agitent, lentement tout d’abord puis plus fort
Un grondement sourd qui s’avance
Le ronflement d’un tambour qui enfle gigantesque
Roulant sur lui-même
Cherchant son élan avant d’éclater

Puis
Brusque fracassement de verre brisé
Le tonnerre craque comme le bois d’une masure éventrée
Soudain des éclairs métalliques déchirent le charbon des nuages
Découpant les façades tandis que se rue dans les rues
Un vent à décorner les cocus
Vient ensuite comme une délivrance le crépitement des gouttes
Le ciel électrique se dégorge de sa pluie impatiente
Encore du fracas, la nuit cisaillée
Le temps d’un battement d’aile
L’azur est parcouru de veines blafardes qui jaillissent puis disparaissent
Déchaînement d’énergie brute
Les trottoirs sont miroirs d’eau
Éclate le verre des réverbères et celui des bouteilles d’ivrogne
Les couleurs dégoulinent
Laver la ville de ses saletés
Le cœur de ses peines

Dehors la tempête hurle
Moi qui regarde de mon lit
À côté de moi mon amour dort
Aussi calme qu’un nourrisson
Son sommeil est pur comme l’eau de pluie
Les éléments peuvent se déchaîner autour de toi moi je veille
Dors mon ange
Dors

LUNE

Ô lune
Refuge inaccessible des trop grandes âmes
Elève-moi vers ton silence
Te contemplant
Mes yeux s’accrochent à toi
Tu es la même
Que mon ancien amant regarde
Peut-être sans penser à moi
Peut-être en y songeant
Je m’unis à lui une dernière fois
Dans ta rosace blanche
Blanche comme la robe que je ne porterai jamais
Puisqu’il n’est pas celui qui m’était destiné

Ô lune
Qu’à mon tour
Je me trouve irradiée
Entière et seule et pâle
Mais ronde et belle et gaie…

(Textes déposés et protégés SACD, ne peuvent être utilisés sans mon accord officiel)

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