Je me suis tâtée.
Devais-je céder à l’appel sucré dégoulinant de la grande fête de l’amour (que tant d’esprits cartésiens jugent totalement factice) ? Me fallait-il participer à cette célébration annuelle du plus beau sentiment qui existe au monde ? En somme, allais-je écrire un article pour la Saint-Valentin ?
Après quelques courtes tergiversations, la réponse fut oui 🙂 .
Tu commences à me connaître maintenant. Tu sais que j’ai un côté Disney assez prononcé. Et que je suis une amoureuse dans l’âme. Et aussi qu’à partir du moment où elles me font du bien, je prends un plaisir fou à « essorer » de leur trop-plein commercial les fêtes traditionnelles pour ne garder d’elles que le nectar qui me réjouit l’âme.
Par conséquent, j’aime la Saint-Valentin. Les gros cœurs rouges, les cadeaux échangés, le dîner aux chandelles, les belles déclarations de circonstance, les cabrioles sous la couette pour fêter l’événement, tout ça me fait bien tripper.
J’imagine cependant l’effet que peut faire cette même fête à quelqu’un qui n’a pas d’amour. Ou qui est loin de son amour. Ou qui a perdu son amour. Ou qui n’est pas aimé en retour… Je comprends que, dans tous ces cas-là, le 14 février soit un jour à oublier plutôt qu’à célébrer.
Pourtant, je ne peux pas m’empêcher de considérer que la Saint-Valentin représente l’occasion rêvée de se poser cette question essentielle :
« De quoi suis-je amoureux/se dans la vie ?«
Et, note bien, je dis « de quoi » et non pas seulement « de qui ». Il me semble qu’il est en effet possible d’étendre les élans du cœur bien au-delà de la seule relation de couple.
Parce que c’est quoi, au fond, être amoureux ? Moi, je le vois comme ça : c’est lorsque quelque chose ou quelqu’un – appelons-le Facteur A 😉 – te fait vibrer de haut en bas ; lorsque son absence te crée un manque douloureux ; lorsque la perspective de le retrouver te met en joie ; lorsque sa « fréquentation » provoque en toi des réactions organiques (désir, émotions, larmes, sourires, inspiration…) et te fait te sentir incroyablement vivant/te ; lorsqu’enfin l’éventualité d’être privé de ce Facteur A transformerait à coup sûr ta vie en une terre asséchée, appauvrie, dépeuplée.
Selon cette définition, je crois donc qu’on peut être amoureux aussi bien d’une personne que d’un coucher de soleil ou d’un tableau ou d’un lieu. Dès lors, quel que soit ton statut sentimental, tu peux sans peine, au jour de la Saint-Valentin, te trouver une ou plusieurs « cibles » vers lesquelles envoyer tes battements de cœur et auxquelles déclarer ta flamme.
Ainsi moi, dans la vie,
ici si tu veux).
last but not least, je suis amoureuse… de moi ! Tu vas me dire : « Mais si tu étais vraiment amoureuse de toi, tu ne te prendrais pas la tête sur ton poids comme on t’a vu faire là ! ». Oui, mais non. Si je me prends la tête sur mon poids, c’est justement parce je suis dingue de moi et parce que je veux ce qu’il y a de mieux pour mon corps : la meilleure alimentation, la meilleure gym, la meilleure forme, la plus belle ligne, les courbes les plus harmonieuses… À cause de ces complexes autour de mon poids, j’ai cru pendant longtemps que je ne m’aimais pas. Erreur ! Je m’aime infiniment. Pour preuve, ces mots proférés un jour par un mien ami qui me connaît sur le bout des ongles : « Toi, ton vrai Grand Amour dans la vie, c’est toi-même ! Tu es ton perpétuel sujet d’étude et d’enchantement. Tu te mènes la vie dure parfois parce que tu as un haut degré d’exigence, notamment en ce qui concerne ton apparence ou ton accomplissement créatif, mais malgré ça, tu es la fille la plus egocentrée et la plus auto-énamourée que je connaisse ! ». Plus les années passent, plus je constate combien il a raison…
Or donc, en ce 14 février 2016, c’est à tout ce que je viens de citer dans cette liste (moi comprise 😉 ) que je déclare mon amour, profond et infini.
Et toi, de quoi es-tu amoureux/se dans la vie ?
Enjoy your Valentine’s day !
Je t’embrasse.
Quelle joie de lire cet hymne à la Vie.
Bien sûr ,comme toi je suis amoureuse de
L’homme que j’aime et qui me le rends bien.
J’aime aussi
Toi ma fille, dans ses élans et ses grands enthousiasmes,
Les gens qui m’entourent avec qui je tisse des liens car je les apprécie
Mais je suis émerveillée par:
Un matin qui pointe son nez quel qu’en soit la couleur,
Une fleur qui jaillit sur mon balcon quand j’ai surveillé son apparition pendant de longues semaines, une belle exposition, un film, un bon bouquin.
Je me sens bien quand je chante, je joue sur mon piano et je pratique mon Yoga.
Je mesure le grand privilège de vivre à Paris ,ville que je veux pas quitter,
Voilà, à moi ma profession d’amour.
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Comme tout grand sportif qui se respecte, j’applique à la lettre ce bon vieux précepte procrastiniste (procrastinateur ? procrastinien ?) : « Aime ton lit comme toi-même ! » Bon, voilà donc, je suis amoureux de mon lit mais, le problème c’est que mon réveil est jaloux…
Une loi fondamentale que j’applique également (vraiment à égalité) avec mon miroir ! 🙂 J’adore le reflet de ma propre image et ça tombe bien, puisque j’aime beaucoup aussi : séduire les femmes ! Pour les rendre heureuses, c’est une autre paire de manches, par contre…
J’aime beaucoup réussir tout ce que j’entreprends et gagner plein d’argent (des euros, des dollars ou même des roubles, peu importe) !
Je suis amoureux de mon téléviseur. Je pourrais passer des heures à le regarder, non pas regarder la télé, regarder mon téléviseur, sans l’allumer juste le regarder !
C’est déjà pas mal…
Amitiés amicales
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Ta liste m’a bien fait sourire en tous cas 😉 🙂
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