Si tu es chrétien, croyant ou non, pratiquant ou non, je te souhaite un merveilleux Noël, chaud et chaleureux, authentique et lumineux, festoyant et partagé, doux et inoubliable. Que la magie de cette fête – qui est quand même à la base une célébration de la vie et de l’amour – t’enrobe et t’entourbillonne jusqu’au début de la prochaine année.
Si tu es juif, musulman, bouddhiste, protestant, hindouiste, agnostique, athée…, je te souhaite de savourer cette fin d’année auprès des tiens, au long de bons repas et de bons moments. Que l’envie de célébrer le simple fait d’être en vie t’anime et t’enthousiasme.
Si donc, comme moi, tu es de ceux qui aiment Noël, que celui-ci te permette d’oublier les épreuves que 2015 t’aura peut-être apportées, qu’il ne laisse en ta mémoire que les belles choses que cette année t’aura prodiguées, et qu’il place sur ton visage des sourires ravivés de dolce vita.
Si à l’inverse tu es de ceux qui n’aiment pas Noël et qui considèrent cette fête comme une insupportable récupération commerciale, si tu détestes cette allégresse collective qui devient obligatoire dès les premiers jours de décembre, si tu vomis cette tradition de bombance et d’orgie capitaliste, s’il te plaît ne m’en veux pas. Ne m’en veux pas d’aimer Noël. Ne m’en veux pas de rester comme une gosse impatiente qui a hâte de déballer ses cadeaux. Ne m’en veux pas de jouer ce jeu d’hyperconsommation. Ne m’en veux pas de mon plaisir et de mes larmes d’émotion au moindre Minuit Chrétiens ou Petit Papa Noël résonant à mes oreilles. Ne m’en veux pas de penser que cette période porte effectivement en elle quelque chose d’un peu magique pourvu qu’on veuille la regarder avec des yeux émerveillés par une paillette, un calendrier de l’avent ou un sapin décoré. Ne m’en veux pas de vouloir croire que c’est possible tant de beauté et tant d’amour.
Ne m’en veux pas, et viens plutôt partager un morceau de bûche avec moi, aux marrons, au chocolat, à la framboise ou au cassis, tu n’as qu’à me dire le parfum que tu préfères. Et ne t’inquiète pas, dès le 1er janvier, il sera bien temps de se dégriser, de retirer les guirlandes dorées et de repartir mener une vie « normale », une vie d’adulte, dénuée de rennes volants et d’hymnes fraternels.
Alors d’ici là, si tu m’en crois, ne perdons pas une occasion de festoyer. La vie est courte, elle est fragile. Et un bonheur, même un peu trop prescrit par les habitudes ou par les coutumes ou par la société, reste un bonheur. Qu’il faut saisir à pleines dents et à plein cœur.
Je t’embrasse.
Une réflexion sur “SI TU N’AIMES PAS NOËL, VIENS JE T’AIME QUAND MÊME”