
Il est évident que durant les Jeux olympiques, Paris va être, comme la photo le démontre parfaitement, la lumière du monde.
En même temps, notre ville chérie n’a jamais cessé de l’être. Surtout depuis l’avènement de notre maître à tous, Anne Hidalgo. Une femme pionnière, visionnaire, uniquement dévouée au bien-être des parisiens et au maintien du standing de la capitale française. Ça fait plaisir.
En cerise sur le gâteau de ce rayonnement international, qui met tant à l’honneur l’intelligence, la finesse, la délicatesse, l’élégance, en somme tout ce qui fait la « patte tricolore », nous aurons bien sûr Aya Nakamura, digne héritière de Joséphine Baker, Aretha Franklin, Nina Simone ou Tina Turner. (A ce propos, je pense qu’ils ont dû hésiter entre elle et Afida du même nom, le choix dut être serré tant elles se disputent ce même raffinement « so french ».)
Vraiment, ce pays est à son maximum. Je me passe déjà en boucle le magnifique hymne, dont le style arabo-andalou et le choix de l’anglais pour les paroles savent habilement éviter toute référence à la langue française et à son insipide patrimoine musical. Et je n’attends désormais plus que de voir comment Aya va nous dépoussiérer la vieille Piaf. Je souscris d’ailleurs à la réflexion, si profonde et pertinente, de tous ceux qui disent : « Piaf ? Connais pas, c’est pas ma génération ». C’est grâce à de telles attitudes que la culture avance et que l’homme de demain capitalise sur les apports artistiques du passé. J’adore quand les moins de 30 ans me brandissent cet argument définitif, que ce soit sur Piaf, Bardot, Monroe, Astaire, Brel, Vian, Prévert, de Funès, ou tout autre dinosaure né avant l’an 2000. Cela prouve que la curiosité et la soif d’étendre ses horizons intellectuels sont heureusement révolues – à quoi servaient-elles quand on y songe ? – et sont remplacées par le culte de l’instant et le réseau-socialement cliquable ! Ouf !
Et je ne parle même pas de la mascotte, ce si joli bonnet phrygien sous crack.
Bref, on est au top et j’ai hâte !
Bon, blague à part, tout ça me donne envie de chialer quand ça finit de me faire rire. C’est tellement laid, vulgaire, crasseux, nivelé par l’abysse. C’est à vomir…
J’espère à chaque fois que l’on a touché le fond mais je m’aperçois qu’ils continuent de creuser…
Ma seule consolation ? Me souvenir que, parvenu au faîte de la décadence, c’est ensuite la chute qui a attendu l’empire romain…
