LA MARQUE DE B.B.

Brigitte Bardot est la star de ma vie. (Tu l’avais peut-être su !)

Cela fait 50 ans cette année qu’elle a arrêté le cinéma.

Femme multiple, elle a connu plusieurs existences, mêlant des destinées de danseuse, actrice, mannequin, chanteuse, serial amoureuse, et, depuis les années 70, protectrice des animaux et du Vivant. Adulée et haïe, fascinante et décriée, elle a plu (jusqu’à la folie) autant que déplu (jusqu’à la rage).

Après avoir été star planétaire puis ardente combattante de la cause animale, c’est aujourd’hui une dame âgée, retranchée à la Madrague, sa maison mythique. Solitaire, sauvage, sans doute amère et découragée de voir que les batailles qu’elle mène sans relâche depuis 50 ans aboutissent si peu, ou si lentement, elle continue quand même de crier dans le silence, lustrant de panache son crépuscule tropézien.

Je suis persuadée que son œuvre est précurseur, visionnaire même de ce à quoi nos sociétés arriveront à terme.

Il en a toujours été ainsi. Les hommes commettent de grands crimes, qui parfois durent des siècles. Mais un jour vient où les consciences changent, s’élèvent grâce au chemin qu’ouvrent quelques cœurs courageux, en avance sur leur époque, qui dénoncent ces crimes. Au début moqués, puis violemment attaqués, ils finissent par créer un nouveau sillon vers une humanité plus évoluée. Mais bien sûr, cela prend du temps, et les changements – qui, une fois l’idée lancée au creux du monde, adviendront, de cela ne doutons pas – peuvent ne se produire que très longtemps plus tard, bien après que ceux qui les ont initiés ne puissent en être les témoins…

Brigitte a bâti une Fondation qui restera dans l’histoire. Ainsi qu’elle le fit déjà du temps de « Et Dieu… créa la femme », elle a, avec la création de la FBB, modifié les codes de la société, offert une nouvelle voie, un autre exemple. En étant simplement ce qu’elle est, en suivant les valeurs qui lui sont chères, en ne transigeant rien sur son éthique et son authenticité, elle a créé un pont vers le futur, précédé ses contemporains, auguré de ce qui, un jour, deviendra la nouvelle norme. Mais il faut sans doute plus de temps pour changer le rapport des hommes aux animaux que pour décorseter les femmes et leur offrir un vent de liberté inédite, faite de sensualité, de mambo et de beauté sauvage.

Quoi qu’il en soit, dans tous ses rôles, de jeune fille bourgeoise à recluse provençale, elle est mon modèle flamboyant. Je n’ai pas fini de l’aimer et mon histoire avec elle n’est pas près de s’achever.

Je l’ai admirée, je l’admire et je l’admirerai.

Et toi, tu l’aimes, B.B. ?

Je t’embrasse.

Laisser un commentaire