Je me promenais dans un village. Mes pensées n’allaient pas vers un homme précis. C’était presque l’été. Il faisait chaud déjà. Derrière des volets dorés, me semblaient monter quelques languissements. Je me pris à imaginer une histoire toscane autour des gorges d’où ils s’échappaient…
ITALIA
Je sais de ces villages du fond de l’Italie
Aux persiennes abritant des instants d’interdit
De tendres adultères, parfumés de satin
Dont la saveur s’enfouit dans les feux clandestins
Le drap froissé s’essaye à retenir nos corps
Or ne peut endiguer la faim qui nous dévore
Le murmure des figues éveille les pavés
Les peaux s’emmiellent et luisent, l’amour est consommé
Portée par les ardoises, une cloche résonne
Ou bien est-ce mon cœur, que l’orgueil abandonne ?
Mon amant rassasié me garde contre lui
Un plat rempli de dattes, à nos pieds s’assoupit
Aimer l’homme d’une autre, pas de quoi pavoiser
Mais j’évince la honte, me conserve embrasée
Ce que nous vivons là, nous regarde, lui, moi
Et nul n’y peut redire, nul ne le volera
Même si cet amour est voué par avance
À n’être que fragile, empoisonné d’absences
Et même si des larmes gonfleront mes paupières
Je le sais, m’y attends, chéris mon doux enfer
Je pourrais rompre là, le renvoyer chez lui
Lâcher l’ardent amant que m’offrit l’Italie
Mais que ferais-je alors en ce pays doré
Si je n’y fais l’amour, e sempre l’amore ?
Je t’embrasse.
Magnifique poème! Vraiment!
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Merciiii !!!
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